La Bio au plateau, mais pas au tapis !

[Communiqué GAB IdF, 20 février 2024] Pour la première fois depuis l’inclinaison prise en 2008 d’une augmentation constante et exponentielle du nombre de fermes et d’hectares engagés en agriculture bio en Ile de France, les deux indicateurs sont au plateau au 31 décembre 2023. Alors que la consommation repart, des magasins spécialisés à la GMS et en anticipant l’effet d’accélération sur les commandes de l’application impérative d’EGALIM dans la restauration, nous avons la responsabilité collective de redonner confiance aux producteurs.

Au 31 décembre 2023, l’Ile de France totalise 38540ha (38305 en 2022) pour 664 fermes (661 en 2022). Le pourcentage de fermes franciliennes engagées en bio se maintient à 15% et la part de SAU engagée en agriculture bio est à 6,83%.

Les nouvelles fermes en bio compensent tout juste les arrêts 

L’Ile de France compte 34 nouvelles fermes bio en 2023 (69 l’an dernier), parmi lesquelles : 

  • 12 conversions (5 en grandes cultures pour 515,54 ha), la moitié en Seine et Marne
  • 20 installations (9 en maraîchage pour 21,64ha), 12 en Seine et Marne
  • 2 reprises de fermes (grandes cultures 50ha et viticulture)

Il s’agit d’installations sur petites surfaces ou des installations qui ne génèrent pas de surfaces en bio supplémentaires (apiculture, élevages itinérants...). 

En face, on déplore un total de 31 arrêts pour 1243ha, auxquels s’ajoutent 182ha de terres déconverties

A noter cependant que tous les arrêts ne sont pas liés à la conjoncture largement évoquée (multiplication des labels, crise de l’énergie, défaut de promotion de la bio, recul des soutiens publics…) : 

  • 12 de ces fermes ont effectivement renoncé à la certification bio pour poursuivre en conventionnel 
  • 5 exploitations ont cessé leur activité agricole, pour reconversion ou départ en retraite 
  • 7 arrêts confirmés par les organismes certificateurs sans que nous ayons à ce jour connaissance de la raison 
  • 7 exploitations ont clôturé leur statut juridique, mais ces terres ont été reprises en totalité par des fermes existantes ou par de nouvelles fermes bio créées.

 
Au total, l’Ile de France perd 1425ha en bio en 2023, tout juste compensés par les 1660ha des nouvelles fermes et des poursuites de conversion

Egalim 1, 2, 3 appliquez ! 


Le Ministre de l’Economie a annoncé le mois dernier la multiplication des contrôles de la DGCCRF sur l’application de la législation EGALIM. « Tous les distributeurs et tous les industriels qui auront reçu une injonction auront quelques jours pour se conformer à la loi Egalim, faute de quoi ils seront sanctionnés à hauteur de 2% de leur chiffre d’affaires., a dit le Ministre. Et les premières sanctions sont tombées. 

La loi Egalim a pour objectif de mieux rétribuer les agriculteurs en rééquilibrant les relations commerciales avec les industriels et les distributeurs. Elle prévoit au moins 50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de produits bio dans la restauration commerciale et collective privée et publique. Le respect désormais impérieux d’Egalim a déjà un effet sur les acteurs de la restauration qui se tournent massivement vers les artisans de la production bio. 

Parallèlement, la reprise de la consommation ressentie en toute fin d’année 2023 dans les magasins spécialisés se confirme avec des chiffres d’affaires en début 2024 équivalents pour certains à 2019. Bio Linéaires notait, à l’occasion de la présentation d’un état des lieux de la distribution bio, organisée le 9 février « des signaux positifs pour l’année 2024 grâce à une reprise de la demande en produits bio en hyper et supermarchés (+ 2,9 % au 4ème trimestre 2023 par rapport à 2022)

Des moyens importants ont été débloqués sur la communication pour le Bio. On attend avec espoir les annonces du plan Ambition Bio du gouvernement cette semaine qui doit entériner un soutien à la production agricole. 

Il est temps de donner l’impulsion qu’elle mérite à l’agriculture bio, locale, la plus résiliente aux impacts des changements climatiques, la plus économe en deniers publics lorsqu’on parle coûts de dépollution des eaux par exemple, la plus aboutie en termes de préservation de la biodiversité, des sols et de l’air, pourvoyeuse d’emploi et de lien social.  

En savoir plus sur les positionnements et propositions du GAB IdF, voir la note ICI   


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Contact 

  • Fanny HEROS

    Responsable Communication
    07 86 51 87 33
    f.heros@bioiledefrance.fr

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