Hier après-midi, la Région Ile de France auditionnait donc le GAB Ile de France lors de la commission Agriculture et Alimentation. Une belle opportunité pour le Président du GAB IdF, Jacques Frings, et 4 collaborateurs de présenter « un partenariat ininterrompu avec le Conseil Régional » depuis 1988. 

La majorité et quelques partis d’opposition étaient présents. La Commission devait préalablement examiner les affectations budgétaires 2023 pour l’agriculture – rapport présenté par Mme la Vice Présidente, en charge de l’Agriculture et l’Alimentation, Valérie LACROUTE – et la politique de restauration scolaire dans les lycées publics, avec un zoom sur les produits locaux et bio – rapport présenté par Mr Yann WHERLING, Vice-Président en charge de la transition écologique. Deux sujets en lien avec nos préoccupations.

L’agriculture biologique n’est pas un sujet clivant à la Région. Jérôme REGNAULT, Président de séance et agriculteur, a posé les bases d’un échange qui fut convivial, utile et constructif. 

« L’agriculture est difficile globalement. Aux questions de main d’œuvre et de mécanisation s’ajoute le prix des intrants qui flambe. Tous les systèmes convergent vers les systèmes organiques. Le contexte est difficile pour la bio en Ile de France, il faut traverser la période. Bio local, bio d’Ile de France, c’est la vérité. », a-t-il précisé. 

Jacques FRINGS a rappelé que « l’AB est un modèle durable, solide, cohérent et d’avenir ». Evoquant, depuis les premiers travaux réalisés sur l’harmonisation des cahiers des charges, les échanges et actions menées dans les différents Plans bio, la montée en puissance de l’expertise du GAB IdF sur la restauration collective, il a terminé sur le travail en cours avec les services de la Région sur les compensations pour les agriculteurs de la perte des aides au maintien dans la PAC 2023.

Céline SANTOS NUNES, Directrice Générale du GAB Idf a précisé que le GAB IdF est apolitique, dialogue avec toutes les sensibilités, tous les acteurs, et n’oppose pas les systèmes. « Nous en sommes à une cinquantaine de rendez-vous avec des députés et sénateurs de tous bords. Notre objectif : démocratiser la bio et un maximum de bio local dans les assiettes de tout un chacun.»

Nos collaborateurs ont ensuite détaillé le panel d’actions développées de l’amont à l’aval de la filière. 

En direction des producteurs : Claire LE ROY, référente du pôle Agricole, a expliqué que le GAB IdF défend le rôle sociétal de l’agriculture auprès des pouvoirs publics ; nous œuvrons à l’amélioration des pratiques (formations, conseil technique, production de références…), à la résilience des systèmes bio sur l’installation, la transmission, la diversification, la recherche, la structuration de filières…, et sur l’éveil des vocations avec les établissements agricoles… 

Pour les collectivités et les acteurs de la restauration, nous sensibilisons les élus avec notamment un grand séminaire annuel et des rendez-vous toute l’année. Nous accompagnons les installations sur les terrains communaux, sur le foncier…

Sur le volet alimentation, Arnaud VEYSSIERE, référent du Pôle Alimentation a expliqué que nous accompagnons et formons le personnel des restaurants publics et d’entreprises (diagnostic des cuisines, approvisionnement, marchés publics, menus, sensibilisation des convives…) pour un alignement sur les objectifs de la législation EGAlim. La Région soutient de longue date l’introduction de produits bio locaux dans les lycées. « Nous avons accompagné 17 chefs en 2022 et produit une dizaine d’outils de communication dédiés, comme une newsletter mensuelle et nous intervenons dans le cadre des Kiosques RH. », a-t-il ajouté.

Nous avons évoqué tous les ponts édifiés entre l’amont et l’aval : les visites de fermes qui permettent aux cuisiniers de se rapprocher des produits, aux étudiants de choisir en connaissance de cause, aux élus de mieux comprendre le quotidien des fermes, et les appuis aux producteurs sur la recherche de débouchés depuis que la conjoncture a changé.

L’Observatoire que la Région soutient depuis l’origine, témoigne de cette évolution. « Nous avons lancé une grande enquête sur l’aval pour que demande et offre se rencontrent et proposons des observatoires amont/aval à tous les départements. », spécifie Fanny HEROS, responsable de la communication du GAB IdF.

Nous avons également évoqué l’ouverture des vannes vers la communication grand public sur les réseaux sociaux et sur le terrain dans les colloques, des Festivals, Fêtes des moissons, au Salon des Maires, au Salon de l’Agriculture bientôt etc. 

L’échange en fin de séance, a révélé les préoccupations des élus dans la recherche de leviers pour aider la profession à passer ce cap conjoncturel de baisse de la consommation de bio : il fut question de pédagogie, de soutien aux jeunes agriculteurs, d’outils de transformation… Rendez-vous ont été pris avec les élus pour creuser d’avantage les sujets et recevoir certains sur les fermes.

Nous sommes très heureux de cette opportunité donnée de mettre en avant nos actions convergentes pour la bio francilienne. 

Que chacun entende les mêmes choses au même moment est un luxe énorme. Cette Audition a aussi servi à cela selon le GAB IdF.