De la ferme à l'assiette, tous acteurs !

La FDD a pour vocation de repenser la place et les usages du domicile, premier espace de citoyenneté, de soutenir les initiatives innovantes et d’éclairer les politiques publiques. Ce jeudi était l’occasion de récompenser 4 projets lauréats des trophées de la Fondation du Domicile pour l'appel à projet « de la ferme à l’assiette »

• « Bouge ton coq : pour une alimentation digne et durable en ruralité » qui vise à « bâtir des solutions innovantes pour répondre aux besoins non-couverts des territoires ruraux, grâce à l’engagement citoyen (déploiement d’épiceries participatives dans les villages sans commerce ; de centres de santé Médecins solidaires dans les déserts médicaux, de minibus solidaires pour sortir les personnes âgées de l’isolement…). https://www.linkedin.com/company/bouge-ton-coq 
  
  
• Les Communautés Pluriprofessionnelles Territoriales de Santé (CPTS) du Grand St Etienne (11 communes 229 758 habitants) qui misent sur la coordination et la complémentarité des compétences des professionnels de santé d'un territoire et souhaitent proposer un parcours de prévention « Ordonnance Verte » de distribution, sur prescription médicale, de paniers de produits locaux et de saison à 68 femmes enceintes du territoires, avec des ateliers de sensibilisation. https://www.linkedin.com/in/laetitia-vaz-da-costa-51b0b8179/ 
  
  
•  La Ferme des Demains, tiers-lieu nourricier dans le Morbihan, qui défend un modèle agricole bio soutenable, plus juste et ancré sur son territoire rural. Le lieu accueille des foyers qui viennent chercher des légumes bio, de saison et à prix accessibles. Le projet lauréat consiste à implanter une forêt comestible pédagogique et participative de 2 000 m² au sein de ferme. https://www.linkedin.com/in/charlotte-bour-216517a2/
  
  
• L’association Refugee Food, créée en 2016, agit pour l’inclusion des personnes réfugiées et la lutte contre la précarité alimentaire, en mobilisant la cuisine comme outil d’émancipation et de lien social. Le projet lauréat, “Cuisine partagée & Ateliers cuisine-santé”, repose sur une cuisine partagée ouverte gratuitement aux familles hébergées en hôtels sociaux. Elles y cuisinent leurs propres repas pour les jours à venir dans un espace équipé, sécurisé et convivial, avec mise à disposition de denrées fraîches, biologiques ou issues de la lutte contre le gaspillage. Chaque mois, des ateliers “cuisine-santé” animés par des professionnelles et adaptés aux contraintes des familles (faible budget, peu d’équipements) sont proposés. https://www.linkedin.com/in/julia-colin-5ba21459/

Sollicitée pour sa double casquette d’élue et Directrice du GAB d'IDF sur les attentes des citoyens en matière d’alimentation, Céline SANTOS NUNES, séduite par des projets lauréats éminemment reproductibles, a indiqué que « la question du "bien manger" doit s'appréhender de façon "apolitique". 

Nous sommes tous motivés par une alimentation de qualité, bonne pour la santé. Preuve en est le retour des consommateurs vers les produits bio. "Le sujet embarque des acteurs qui ne s’exprimaient pas sur le sujet : banques, assurances, mutuelles, médecins et scientifiques... Néanmoins et cela a été rappelé lors de notre dernier séminaire des collectivités, les choix de politique publique sont essentiels pour permettre au plus grand nombre d’y accéder. Les projets présentés aujourd’hui en rappellent l’impérieuse nécessité." 

"On peut faire la bascule demain vers une alimentation bio et durable sans problème si la législation (Egalim notamment) est respectée et si la volonté politique est là. Nous avons la chance en Ile de France d’être très soutenus par la Région Ile de France, la Driaaf, l’Agence de l’Eau Seine Normandie… et nous avons aussi la chance d’être sollicités et entendus par des collectivités volontaires sur le développement de filières bio et locales à travers l’activation des leviers (foncier, commande publique…) qui sont les leurs. 

Dans le même temps, nous avons perdu des hectares en AB en Ile de France et en France, car les crises ont fait mal aux producteurs. L’enjeu aujourd’hui est d’endiguer les déconversions, de donner de la visibilité aux producteurs pour que l’engouement retrouvé sur les produits bio perdure et profite bien aux productions nationales. 

Les 671 fermes bio franciliennes ne prétendent pas nourrir 12 millions d’habitants, mais elles sont capables et volontaires pour produire davantage. Le signal encouragé par chacun d’entre nous, doit aussi venir des politiques publiques nationales. Pour nous l’AB est un vote utile à tous les niveaux."