Vents favorables pour l’arrivée du GAB Ile de France à Savigny-le-Temple

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L’Assemblée Générale du GAB Ile de France s’est déroulée vendredi 18 mars 2022, au domaine de la Grange-la-Prévôté à Savigny-Le-Temple, où le GAB installe ses équipes à compter de mi-avril. Le site s’apprête à accueillir un conseil d’administration renouvelé, une équipe de près de 20 salariés encadrés par une nouvelle direction et une volonté collective de travailler en harmonie avec les autres acteurs du territoire.

Une centaine de producteurs et productrices présent.e.s ou représenté.e.s pour l’AG statutaire et autant de participants et partenaires l’après-midi. Occasion pour Valérie Lacroute, Vice-Présidente de Région en charge de l’agriculture et Maire de Nemours et Audrey Pulvar, Conseillère Régionale et Adjointe à la Maire de Paris en charge de l’alimentation, de l’agriculture et des circuits courts de confirmer leurs engagements pour le Bio d’Ile de France.

Bon vent au GAB !

Vents favorables pour l’arrivée du GAB  Ile de France à Savigny-le-Temple Mme Pichery, Maire de Savigny le Temple, s’est dite ravie d’accueillir le GAB sur sa commune. Elle a rappelé que les villes nouvelles s’étaient construites en consommant beaucoup de terres agricoles. Que la ville de Savigny fait partie de celles qui ont pris des arrêtés anti-pesticides et souhaite transformer des espaces où il n’y avait pas d’espaces verts en espaces cultivés. « Dans nos cantines à Savigny, les enfants mangent de plus en plus des légumes cultivés dans notre commune » a-t’elle ajouté, avant de souhaiter « bon vent » au GAB !

Un Conseil d’Administration renouvelé !

Vents favorables pour l’arrivée du GAB  Ile de France à Savigny-le-Temple L’Assemblée Générale statutaire a été marquée par l’entrée de 4 nouveaux membres au Conseil d’Administration : les céréaliers seine et marnais Anne-Charlotte BEAUGRAND et Rémi SEINGIER. Anne-Charlotte est installée en bio depuis 2018, elle s’est lancée dans de nouveaux ateliers de transformation, comme la production de lait végétal bio local.
Rémi, lui, fait de l’huile et bientôt la farine à la ferme. Il est aussi membre fondateur de l’association des paysans meuniers de Seine et Marne. Il souhaite un GAB plus inclusif, qui offre à tous types de salariés agricoles la possibilité d’adhérer au groupement. Arrivée de Denis MOUSSEAU, arboriculteur (77) gardien de variétés de pommes de Brie, il produit du jus et du cidre. Entrée de Pierre Alexandre GIRAUD, maraîcher (78) qui reprend la ferme de ses parents pour y installer des jeunes agriculteurs en maraîchage, Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales et fleurs.Enfin, Emmanuel QUILLOU, céréalier dans les Yvelines a également souhaité devenir administrateur du GAB.

Un Conseil d’Administration complété par les maraîchers Marie BROUARD, également animatrice en restauration collective avec le GAB et Marc FARAGONI (77). Jeune papa l’an dernier, Marc entend donner davantage de temps au GAB cette année. Il s’intéresse particulièrement à l’installation et «aux défis qui nous attendent comme la souveraineté alimentaire».

Enfin également membres de ce conseil, le bureau : le Président Jacques Frings, maraîcher-céréalier (77) souhaite poursuivre le travail entamé auprès de tous nos partenaires, les Vice-Présidents essoniens Ronaldo Oyama, maraîcher et Thomas Lafouasse, céréalier (91). Thomas, au GAB depuis 10 ans suit de près le dossier Agriculture Biologique de Conservation et celui des Aides bio. «Notre boulot est de faire remonter toutes les expertises et que ça avance sur la souveraineté alimentaire, la structuration de nos filières, l’arrêt des aides au maintien.», explique-t’il. Bruno LAFONT, apiculteur et viticulteur (95), est reconduit comme Trésorier. Administrateur de la FNAB, Bruno est très impliqué dans l’émergence de la filière viticole bio francilienne. Isabelle DUGRAY maraîchère (77) sur la ferme familiale à Saint-Martin-en-Bière, complète ce bureau en qualité de Secrétaire Générale.

Passage de témoin à la direction du GAB

Vents favorables pour l’arrivée du GAB  Ile de France à Savigny-le-Temple Céline SANTOS NUNES succède à Florence DANIEL SALMON, qui prend sa retraite après 9 ans au GAB dont 7 en tant que Directrice Générale.
Le GAB a également accueilli en début d’année Thierry MORET, coordinateur technique.

 

La région Ile de France et la ville de Paris confirment leurs engagements pour le bio francilien

Devant les partenaires du GAB Ile de France, le programme du 18 mars après-midi entendait ouvrir grand les perspectives pour la filière bio d’Ile de France dans un contexte de baisse nationale de la consommation de produits frais et bio, de désengagement de l’Etat dans son soutien à « la Bio » et de guerre en Ukraine.

Dans son rapport moral, Jacques Frings, Président du GAB s’est réjoui de l’objectif de la région Ile de France d’atteindre 25% de surfaces cultivées en bio à l’horizon 2030, soulignant, dans le même temps, que le désengagement de l’Etat sur les aides bio dans la PAC 2023 n’était pas une bonne nouvelle. L’année 2021 a été particulièrement difficile pour la profession : les gels d’avril ont ruiné « les récoltes de fruits et de quelques cultures trop en avance.» Les pluies abondantes du début d’été ont fait « perdre en qualité, une récolte de céréales prometteuse.» Des rendements en baisse de 20 à 30% pour les légumes et davantage pour les fruits. «Et pendant ce temps-là, le covid n’en finit pas. Le commerce de produits frais bio est en repli avec une pression sur les cours. », a-t’il détaillé.

Confiant sur le fait que « nous aurons des jours meilleurs, car notre modèle agricole est durable. », le Président du GAB comptait sur les invitées de l’après-midi, Valérie Lacroute, Vice-Présidente de Région en charge de l’agriculture et Maire de Nemours et Audrey Pulvar, Conseillère Régionale et adjointe à la Maire de Paris en charge de l’alimentation, de l’agriculture et des circuits courts, pour confirmer devant l’assemblée, leurs engagements pour le bio d’Ile de France. Mme Lacroute était notamment attendue sur les annonces faites par Valérie Pécresse, il y a quelques mois sur la compensation du désengagement de l’Etat sur les aides au maintien.

Vents favorables pour l’arrivée du GAB  Ile de France à Savigny-le-Temple

Mme Lacroute a bien confirmé qu’ « un travail est en cours avec la DRIAAF (bien entendue présente ce 18 mars) sur le volet bio du 2e pilier de la PAC, l’Etat s’étant désengagé sur le bio du premier pilier. Nous allons vous réunir sur le 2e semestre 2022 pour travailler ensemble sur les 6 mois qu’il reste pour voir comment la région peut accompagner le bio en 2023. Il faut aujourd’hui contrer l’infléchissement des conversions et de la consommation en bio des administrés.» Valérie Lacroute a tenu à rappeler que « la région Ile de France est un partenaire incontournable du GAB IdF depuis de nombreuses années. » Un soutien qui s’élève à 365.000 euros/an.

La Région fait également siennes les préoccupations du groupement sur la nécessité de soutenir l’installation, la transmission et l’adaptation des pratiques aux changements climatiques.

Valérie Lacroute, qui est également Maire de Nemours, a terminé son allocution sur la part prise par les collectivités dans le plan bio «N’opposons pas les agricultures sur les territoires. La guerre en Ukraine nous rappelle que l’objectif, c’est d’assurer la souveraineté alimentaire. L’objectif est aussi de produire et accompagner tout le monde. Manger sain, c’est manger francilien. », conclut-elle.

Vents favorables pour l’arrivée du GAB  Ile de France à Savigny-le-Temple

Du côté de la ville de Paris, c’est avec détermination qu’on met le cap sur le bio. « Je ne rate jamais une occasion de rappeler mon soutien aux méthodes et aux filières de production vertueuses pour l’environnement, rémunératrices pour les producteurs», explique Audrey Pulvar.

30 millions de repas sont servis chaque année dans la restauration collective parisienne (crèches, écoles, ehpad, restaurants administratifs…). « Nous sommes la 1ere collectivité en matière de commande publique de produits bio. L’objectif avec le plan alimentation durable sur lequel nous travaillons depuis 1,5 an est de passer de 54% de bio ou durable aujourd’hui dont 46% de bio, à 100% de bio et/ou durable dont 50% de proximité (- de 200 km de Paris). »

Des objectifs qui justifient une « politique volontariste d’accompagnement de la transformation des territoires franciliens», poursuit-elle. « Il y a eu la conférence citoyenne en mars 2021, puis les Etats généraux de l’alimentation durable auxquels le GAB a beaucoup contribué, qui ont produit des préconisations» : la mise en relation des acteurs; un observatoire de l’offre et de la demande, l’accompagnement sur les offres de marché, sur des dispositifs d’aide et le plaidoyer pour une agriculture respectueuse de l’environnement, de la santé publique. La concrétisation de ces travaux est la création en 2023 d’AgriParis, conçue pour être un facilitateur de la structuration des filières, d’optimisation logistique et d’approvisionnement de la restauration collective parisienne.

« A Paris il y a eu une chute brutale de 30% de la demande en bio ou durable, des baisses de chiffres d’affaires et des menaces de fermetures sur les certaines enseignes. Le contexte mondial devrait nous faire penser que c’est le moment de réfléchir à un modèle durable relocalisé. Je suis à 200 pourcent solidaire du peuple ukrainien, à 200% solidaire des éleveurs qui vont subir la hausse des prix des aliments, mais je continue de défendre l’agriculture que vous défendez, un modèle agricole durable qui incarne l’avenir du monde, des producteurs aux consommateurs. », conclut-elle

Fanny Héros
07 86 51 87 33

Quelques chiffres clés 2021

Au 31 décembre 2021, l’Ile de France compte 57 nouvelles fermes bio en Ile de France (contre 124 à fin 2020), 20 installations, 37 conversions

616 fermes au total pour 35 352 hectares engagés en bio dont 17588 (49,7%) sont en conversion.
• Le GAB a obtenu la certification qualiopi qualicert pour les formations.
22 formations professionnelles agricoles proposées en 2021 toutes filières confondues
8 rencontres entre les producteurs et les productrices bio des territoires
121 visites individuelles de producteurs
• Le développement important de la filière viticole bio francilienne et des PPAM
56 collectivités sensibilisées ou accompagnées sur la protection de l'eau, la restauration collective,
des projets d’installation sur foncier public et des projets transversaux de développement de la bio
• Des événements dédiés aux collectivités : 1 séminaire sur l’AB en avril qui a réuni 100 participants et
4 rallyes de territoires à la rencontre des acteurs de la bio sur le terrain

6 lycées accompagnés et 3500 lycéens franciliens sensibilisés au bio local
13 formations des personnels de cuisine
5 films courts produits, portraits de chef.fe cuisinier.e, grâce au soutien de la Région

Des publications : Guide "Où acheter Bio d'Ile de France?" 2021/2022, l’Observatoire, 2 Franciliens Bio, Catalogue de formations, des livrets techniques, des newsletters par productions,
3 campagnes presse pour 42 retombées, 194 posts sur facebook et 167 sur twitter...

• En 2022, le débouché restauration collective est en plein essor avec la forte demande des collectivités de revenir en régie directe, en allant ou pas jusqu’à installer un producteur.
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